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mômes SAuVe qui peut!
14 juin 2016

pétage de plombs

Ça arrive...Plus souvent qu'on ne le voudrait, plus souvent qu'on n'ose l'admettre

Votre bébé pleure sans s'arrêter pendant deux heures. Vous êtes fatigué(e), vous avez tout essayé ; le bercer, lui parler, le nourrir, le changer, le pouce/tétine, les massages de ventre, l'avion...Rien à faire. Vous êtes à bout. Alors honteusement vous le laissez pleurer, en lui expliquant que vous avez tout tenté, que vous ne comprenez pas pourquoi il s'égosille à vous crever les tympans depuis deux heures. Y en a marre. Vous changez de pièce, sortez prendre l'air, criez un bon coup...Ça fait du bien...Mais votre rejeton continue de s'époumoner à votre grand désespoir. Vidé(e) de votre tension, vous le reprenez dans vos bras, culpabilisant de l'avoir laissé pleurer trois minutes. Vous lui demandez pardon, le cajolez, l'embrasser...Et s'ensuit une foire aux pets et rots en tout genre à en faire trembler les murs...C'était donc ça!

Et puis le lendemain c'est votre aîné de trois ans qui entame sa crise d'adolescence. Qui vous envoie balader lorsque vous l'appelez pour prendre le bain, à qui vous devez répéter quinze fois (si ce n'est plus) de ranger ses jouets qui traînent dans le salon, devenu un camp d'entrainement commando à force de devoir slalomer, ramper, sauter pour éviter de marcher sur les voitures et dinosaures en tout genre jonchant le sol de votre intérieur. Vous lui expliquez tout d'abord calmement, en vous accroupissant, yeux dans les yeux, qu'on doit prendre le bain pour ne pas sentir (trop) mauvais, qu'on doit (de temps en temps) ranger un peu pour pouvoir se déplacer dans la pièce, qu'il faut manger de tout pour être fort, costaud et en bonne santé...Mais quand vous le répétez deux, trois, quatre, cinq fois d'affilées, au bout d'un moment vous craquez. Vous hurlez, vous le punissez, et parfois la fessée part toute seule (oulala). Ça arrive. On est humain. Alors vous culpabilisez (encore) vous vous dites que vous n'avez pas (encore) su maîtriser vos émotions. Et vous vous expliquez (sans vous excuser pour autant) avec votre petit monstre qui vous a fait sortir de vos gonds. Vous lui dites que, oui vous avez hurlé, oui vous vous êtes énervé(e), que ce n'est agréable pour personne, que vous êtes fatigué(e) et que c'est donc dans son intérêt (et dans le vôtre) de coopérer. Et la prochaine fois, vous essayerez de contenir votre agacement, de montrer à votre loulou que vous, contrairement à lui, vous réussissez à vous maîtriser...Jusqu'au prochain pétage de plombs.

Finalement on a beau lire des livres, des articles, regarder des reportages prônant l'éducation positive (après tout, qui peut être contre l'éducation positive?!) on est ce qu'on est, avec notre vécu, notre tempérament, nos émotions. Et on agit en essayant de combiner tout cela. Nous ne sommes pas tous égaux devant une crise de notre enfant. Certains d'entre nous la désamorceront dans la plus grande sérénité (je leur tire mon chapeau), d'autres, peut-être plus sanguins, mais parfois fatigués, troublés par un évènement, soucieux, exploseront, et culpabiliseront. Mais ce qui fait notre force, à nous parents imparfaits, c'est notre capacité à se remettre en question. Oui on a crié, mais on essayera de garder notre calme la prochaine fois. On ne devient pas quelqu'un de zen et calme du jour au lendemain si on est sanguin et émotif. Ça s'apprend. Les parents parfaits qu'on voit à la télévision ou dans les livres...C'est comme les licornes. Ça n'existe pas. On a tous nos failles, nos imperfections. C'est le fait de connaitre nos défauts et de travailler dessus qui fait de nous des parents parfaits. Alors pétons les plombs de temps en temps!

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