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mômes SAuVe qui peut!
16 novembre 2016

Gérer les crises d'opposition (vers 2/3 ans)

On dit que les enfants d'aujourd'hui ne sont plus comme ceux d'hier. On parle d'avantage d'enfant roi, capricieux, autoritaire. Mais avant de penser que ce sont nos enfants qui changent, observons notre société. Comment a-t-elle évolué ces cinquante dernières années? L'enfant est plongé dans un bain de stimuli auditifs et visuels où le consumérisme prône. Dès sa naissance il est noyé sous des kilos pour ne pas dire des tonnes de jouets en tout genre. Un jouet est cassé? Pas grave on en rachète un...En trois clics sur amaz*n livré le lendemain! On leur demande de s'adapter à notre monde où tout va trop vite, où on zappe, on achète, on court après le temps et l'argent, on consomme à la vitesse de l'éclair.

Toutes ces sollicitations sont impossibles à trier pour leur jeune cerveau qui doit tout ingurgiter et analyser.

Les crises de nos enfants nous exaspèrent. Mais que reflètent-elle? D'où viennent-elles? Posons-nous les bonnes questions afin d'y trouver les meilleures réponses possibles.

 

Après de multiples lectures, réflexions, remises en question, j'ai (enfin) "réussi" à adapter mon comportement et mes réponses aux crises de mon fils de 3 ans. Et ça marche!! Bon pas à tous les coups...D'un tempérament sanguin et impulsif je dois me contrôler mais parfois ça craque et je crie...Ça arrive, mais beaucoup moins souvent. C'est un cercle vicieux. Moins je crie et plus j'accueille ses émotions et y réponds de manière positive et adaptée, moins les crises sont fréquentes. Moins les crises sont fréquentes, plus je suis détendue. Plus je suis détendue, moins je crie. Et...c'est fatigant finalement de crier. Vous suivez?

 

Les solutions :

- Lui laisser le choix : votre enfant refuse de venir prendre son bain? Donnez-lui le choix entre le bain et la douche "Soit tu continues ton dessin et on prend une douche, soit tu prends un bain et tu viens maintenant. C'est comme tu veux."

- Prévenez-le d'un changement de situation. Il aura le temps de s'y préparer intellectuellement et de décrocher de lui même de son activité : " Quand tu auras terminé ton puzzle, on passera à table."

- Laissez-le terminer ce qu'il est en train de faire : "Tu finis ton dessin et après, tu mettras ton manteau."

- Accueillez ses émotions : " Je sais que tu ne veux pas t'habiller, mais on ne peux pas aller à l'école tout nu. Tu risques d'avoir froid et de tomber malade."

"Je sais que tu es triste car tu n'as pas eu ce jouet, mais..." "Je sais que tu es en colère parce que..."

- Expliquez-lui calmement pourquoi il doit s'habiller, manger, se brosser les dents, dormir...une fois, pas à chaque fois. Mais s'il une autre demande ou crise intervient, demandez lui simplement pourquoi il doit s'habiller, manger, se brosser les dents, dormir...Il vous répondra ce que vous lui aviez expliqué plus tôt.

- Même si vous n'en avez pas envie sur le moment, répondez à ses crises ou à son chagrin par un gros câlin (s'il en a envie). Ça vous ressourcera lui comme vous (et l'envie de crier disparaît). S'il ne veut pas que vous le preniez dans vos bras laissez-le décharger ses émotions, il viendra vers vous en temps voulu. Montrez-lui que vous serez là, prêt(e) à l'enlacer.

- S'il pique une colère dont vous ne connaissez pas la cause, demandez lui calmement la raison de sa colère. Même si, sur le moment il ne parvient pas à mettre des mots sur cette émotion, il prendra l'habitude, le temps et la maturité aidant, de verbaliser ses émotions et de les expliquer.

Voici quelques clés qui ont marché avec mon fils. Bien sûr il continue à piquer des colères, mais on arrive à y réfléchir ensemble et les colères sont de plus en plus courtes. Nous nous "battons" moins, crions moins et tout le monde y trouve son compte.

Chaque enfant est différent, et notre comportement est à adapter en fonction du contexte.

 

 

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